Stom500, artiste graffiti et illustrateur strasbourgeois, ancre son travail dans une esthétique unique, mêlant détails minutieux, couleurs vibrantes et scènes animalières burlesques. Ses œuvres, joyeuses et pleines de vie, sont pensées pour émerveiller, captiver et raconter des histoires où chaque élément trouve sa place.
L’abeille, véritable signature de son art, symbolise l’harmonie et la coopération, tout en portant un message universel sur l’importance des liens humains. « J’ai un lien particulier avec l’abeille, qui apparaît dans la majorité de mes œuvres. Elle représente pour moi un appel à réfléchir collectivement, mais sans culpabilité, sur notre monde. » À travers ses créations, Stom500 cherche à provoquer un sourire, un moment de contemplation, ou simplement un déclic.
La lumière et le mouvement jouent un rôle central dans son travail, apportant dynamisme et profondeur à ses fresques. Passionné par les rencontres, il considère chaque projet comme une opportunité d’échange, qu’il s’agisse de collaborations artistiques ou d’interactions avec les communautés locales. « Mon art, c’est aller à la rencontre des autres, créer des ponts entre générations et offrir un accès direct à des émotions simples et sincères. »
Stom500 s’affirme ainsi comme un artiste fédérateur, porté par une vision positive du monde où l’art devient un langage accessible à tous, capable d’unir et d’émerveiller.
Cette année, au Mans, il joue avec l’équilibre entre terre et mer, explorant la richesse des écosystèmes. Avec sa lumière et son énergie, il en révèle toute la beauté pour mieux rappeler l’importance de la préserver.
Son œuvre pour le festival 2025
« Planta Genista »
« Cette œuvre s’inscrit dans le cycle engagé par Stom500 autour des fonds marins. Elle propose une vision sensible d’un monde à protéger et invite à ralentir, observer, s’émerveiller, sourire. Elle parle de la ville, de l’eau, du mouvement, de ce qui nous relie.
Au centre de la composition : un genêt à balais, emblème historique du quartier Plantagenêt. Le genêt devient ici un symbole de résistance douce, de mémoire enracinée, et d’un lien affectif entre l’artiste et la ville. Il est aussi une figure de résilience contemporaine : il pousse sur les terrains pauvres, revient toujours, et lie le passé médiéval à un avenir vivant.
Face à lui, un crabe coloré, qui transporte une boîte gravée de son nom en japonais et un tigre kawaii. Ce motif évoque un habitat mobile, un petit monde portatif. Il parle de voyage, d’identité hybride, de cultures mêlées, et rend hommage à celles et ceux qui portent leur monde avec eux. En dessous un poisson volant, qui flotte dans l’entre-deux, dans une tension fragile entre ciel et mer.
Cette idée trouve un écho direct dans la fresque de Veks Van Hillik, située sur le Cube également. Les deux artistes ont partagé une plongée sous-marine l’an passé : sous l’eau, ils ne sont plus les maîtres du décor, mais de simples observateurs, attentifs, vulnérables. Cette plongée résonne dans les deux œuvres avec un fond commun azuré, comme un appel à regarder le monde autrement, avec attention et humilité, à travailler l’amitié et la coopération. »