Résolument onirique et mettant en évidence la matière
constitutive de toute chose, le travail de Jordan Harang sollicite notre
imaginaire et nous invite à prendre le temps. Combinant
plusieurs échelles d’observation, ses compositions fournies, souvent
inspirés par la science et toujours teintés de poésie et de
surréalisme.
Ce paysage surréaliste est une invitation à explorer la consistance du Monde. Différentes réalités et temporalités cohabitent dans la même scène : le jour fait face à la nuit, l’air turquoise s’épaissit et un ciel abstrait devient solide. Tout dans ce décor est matière, mouvement et vibrations.
Une grande masse noire et blanche se déploie tel un monde en mutation. Constituée de matière organique, minérale, voire végétale, elle s’ancre sur un territoire imaginaire, un ailleurs possible, habité d’une discrète présence humaine. Les deux personnages font face à un ciel, planté là telle une image figurative et familière, se confortant dans la contemplation d’une représentation rassurante. Sur le second panneau, un relevé topographique en courbes de niveau (clin d’oeil évident à l’activité de l’établissement) nous propose une autre façon de traduire notre environnement.
Dans son ensemble, cette fresque propose de reconsidérer la définition et la subjectivité de ce que nous nommons réalité. La représentation d’un sujet n’en fait pas le sujet. Le mot n’est pas la chose. La carte n’est pas le territoire.
Elle porte également un message optimiste : il y a toujours un coin de ciel bleu quelque part pour celui qui peut le voir.
Fresque en co-production avec le CNAM – ESGT.




