Stom500, artiste graffiti et illustrateur strasbourgeois, ancre son travail dans une esthétique unique, mêlant détails minutieux, couleurs vibrantes et scènes animalières burlesques. Ses œuvres, joyeuses et pleines de vie, sont pensées pour émerveiller, captiver et raconter des histoires où chaque élément trouve sa place.
L’abeille, véritable signature de son art, symbolise l’harmonie et la coopération, tout en portant un message universel sur l’importance des liens humains. « J’ai un lien particulier avec l’abeille, qui apparaît dans la majorité de mes œuvres. Elle représente pour moi un appel à réfléchir collectivement, mais sans culpabilité, sur notre monde. » À travers ses créations, Stom500 cherche à provoquer un sourire, un moment de contemplation, ou simplement un déclic.
La lumière et le mouvement jouent un rôle central dans son travail, apportant dynamisme et profondeur à ses fresques. Passionné par les rencontres, il considère chaque projet comme une opportunité d’échange, qu’il s’agisse de collaborations artistiques ou d’interactions avec les communautés locales. « Mon art, c’est aller à la rencontre des autres, créer des ponts entre générations et offrir un accès direct à des émotions simples et sincères. »
Stom500 s’affirme ainsi comme un artiste fédérateur, porté par une vision positive du monde où l’art devient un langage accessible à tous, capable d’unir et d’émerveiller.
Cette année, au Mans, il joue avec l’équilibre entre terre et mer, explorant la richesse des écosystèmes. Avec sa lumière et son énergie, il en révèle toute la beauté pour mieux rappeler l’importance de la préserver.
Cette fresque s’inscrit dans un ensemble de trois œuvres que Stom500 a réalisées au Mans dans le cadre du programme Plein Champ 2025.
Après une première installation à la gare, visible dès les arrivées en ville, celle-ci est la deuxième étape d’un parcours visuel, avant la fresque du cube.
À travers ces trois oeuvres, Stom500 développe un fil conducteur : comment les animaux, les objets familiers et les symboles locaux peuvent raconter notre manière de vivre ensemble, de nous déplacer, et de nous relier à notre environnement — Ici, c’est entre terre et mer, entre vitesse et lenteur, entre ancrage et voyage, que se déploie la scène.
Le personnage principal est un bernard-l’hermite. Sa coquille est un casque de pilote, clin d’œil discret aux 24 Heures du Mans. Ce casque est plus qu’un accessoire : c’est une carapace-véhicule, une coquille habitée, qui évoque le mouvement, l’adaptation, et la protection qu’on emporte avec soi. Sur cette carapace, un petit groupe de béliers est installé. C’est une référence à La Réunion, à l’océan indien, à la mobilité, où Stom500 a puisé une partie de son inspiration fin 2024. Tout en haut, un martin-pêcheur domine la scène. C’est un oiseau local, placé ici comme un totem, un symbole de lien entre ciel et eau. Il tient dans son bec un petit poisson suspendu à un fil, comme un porte-clé, détail à la fois drôle et poétique, qui invite à la lecture libre. Comme dans toutes les œuvres de Stom500, les abeilles sont présentes. Elles ne sont pas là par hasard : dans son travail, elles incarnent la société, la coopération, l’équilibre du vivant. Et chaque animal devient alors ici un élément d’un système collectif.
« Cursa Hermita » est une déclaration à la ville et à celles et ceux qui la traversent. Dans le mouvement des piétons, des vélos, des voitures, elle offre un instant suspendu. Une invitation simple à lever les yeux, à sourire, à s’émerveiller en passant !
